I Hit You With a Flower -
sugar-coated art with a punch
Premier communiqué de presse, 27 septembre 2024
Le Stedelijk Museum Schiedam hébergera l’exposition I Hit You With a Flower — sugar-coated art with a punch du 23 novembre 2024 au 4 mai 2025. Cette série d’œuvres sucrées et accrocheuses célèbre glorieusement la diversité dans la société. Elle rend en outre hommage à « l’art girly », un terme dénigrant à l’origine, désormais fièrement revendiqué par ce mouvement. On y découvrira les œuvres de pionnières telles que Lily van der Stokker, Kinke Kooi et Pipilotti Rist, mais aussi des talents plus jeunes comme Vera Gulikers, Frances Goodman, Dae Uk Kim, Jurjen Galema, Mari Katayama et Alex Naber & Chelseaboy. Plus d’une vingtaine d’artistes des Pays-Bas et du monde entier éblouiront les visiteurs à grand renfort de couleurs roses, pastel ou au contraire criardes, mais aussi de doré, de paillettes, de fleurs et d’autres motifs. Leurs œuvres frivoles sont aussi attrayantes qu’intelligentes. Grâce à leur irrésistible stratégie de séduction, ces artistes vous entraînent dans leur activisme velouté et la société ouverte qu’ils défendent. L’engagement n’a encore jamais été autant synonyme de plaisir.
I Hit You With a Flower
Cette exposition s’inspire de la résurgence du phénomène d’« art girly », un terme utilisé notamment aux Pays-Bas dans les années quatre-vingt pour désigner les œuvres d’art produites par des femmes qui s’écartaient du langage visuel dominant. Des artistes telles que Lily van der Stokker et Kinke Kooi ont rapidement reçu cette étiquette, ce qui a conduit pendant longtemps à une dévalorisation de leur travail. Elles n’ont pas modifié leur vision artistique pour autant, poursuivant au contraire dans leur voie.
L’utilisation de couleurs roses ou pastel, de formes et de matériaux doux, ou encore l’exploration de thèmes « typiquement féminins » sont ainsi à la base de leur œuvre. L’installation vidéo Ever is Over All de Pipilotti Rist résume parfaitement l’essence de l’exposition. Elle met en scène une jeune femme en robe bleu ciel qui flâne dans la rue sur une musique onirique. Soudain, elle frappe et brise la vitre d’une voiture… avec une fleur.
Désormais, les femmes ne sont plus les seules à se lancer dans l’« art girly ». Une pléthore de jeunes artistes adopte les codes stylistiques et la philosophie de ce mouvement, parmi lesquels Vera Gulikers, Dae Uk Kim et Jurjen Galema, mais aussi des artistes internationaux tels que Jakob Lena Knebl, Mari Katayama et Alan Hernández. Avec humour, empathie et un style délirant, ils titillent les normes établies et esquissent une société où tout le monde a sa place.
“Pourquoi ne pourrait-on pas considérer l’activisme politique sous un angle esthétique, joyeux et festif ? Peut-être à travers un prisme queer qui voudrait que, quelle que soit la souffrance subie, on utilise la joie comme stratégie pour la surmonter. ” - Rory Pilgrim
Think Pink
Ce courant artistique entremêle étroitement esthétique et thématique. Là où couleur et frivolité sont souvent considérées comme superficielles dans l’art et la société en général, ces artistes les utilisent justement pour créer de la profondeur. L’histoire du rose pourrait à elle seule faire l’objet d’un ouvrage entier. Celui-ci évoque en vrac la tendresse, la puérilité, le plastique, la pornographie, le mignon, les cosmétiques ou la frivolité. Rien d’étonnant donc à ce qu’il figure parmi les couleurs centrales de cette exposition. Les artistes explorent les valeurs et émotions qui lui sont associées ; ils critiquent le rose, tout en l’aimant sincèrement. Cette ambivalence s’étend à tous les éléments esthétiques de l’« art girly ».
“Ma façon d’utiliser les couleurs a rendu un professeur des Beaux-Arts complètement nauséeux. Il m’a dit : “Ça me dégoûte, vous ne pouvez pas arrêter ?” Cette réaction extrême m’a intéressée, je me suis rendu compte que ces couleurs pouvaient participer d’une forme de contestation. ” - Vera Gulikers
Un langage visuel exubérant riche en éléments décoratifs, folklore, kitsch et camp
Ces artistes ont un faible pour les techniques accessibles comme le dessin, l’aquarelle, l’argile, le travail du tissu et l’artisanat domestique. Ce n’est pas un hasard si, dans cette zone du monde, ces techniques étaient jusqu’à récemment réservées aux femmes ou à des communautés opprimées et infériorisées. L’artiste mexicain Alan Hernández utilise volontairement l’art populaire de sa région, démontrant au passage que ce qui est relégué au rang de folklore est en réalité une forme d’art à part entière. Il représente fleurs, organes génitaux et autres parties du corps à l’aide de broderies délicates et d’autres techniques manuelles. Il brouille les frontières entre les sexes en déjouant les attentes, par exemple en utilisant une matière rêche plutôt qu’un tissu doux et soyeux.
Les matières « ordinaires » telles que perles, strass, sequins, paillettes, miroirs et produits cosmétiques sont en vogue et riches de sens. L’artiste sud-africaine Frances Goodman dépeint une image tant séduisante que menaçante des femmes à travers des sculptures florales réalisées à partir de faux ongles en acrylique. S’inspirant des incroyables coiffures de la chanteuse pop Sia, Dae Uk Kim fabrique une lampe en cheveux synthétiques. Rory Pilgrim peint un monde plein d’amour avec du vernis à ongles pailleté, tandis qu’Anna Aagaard Jensen et Micheline Nahra apportent la touche finale à leur siège Love Seat avec du fond de teint.
Au sein de ce mouvement, la dimension décorative est présente à de nombreux niveaux. L’artiste japonaise Mari Katayami se pare de perruques, d’un maquillage fantastique, de lingerie sexy et de prothèses de jambes richement ornées qu’elle a fabriquées elle-même pour se prendre ensuite en photo. Puis elle décore les cadres de paillettes, sequins et petits coquillages. Ces autoportraits féériques où figure un corps rayonnent de beauté et de plénitude.
S’approprier son corps
Plusieurs artistes scrutent le corps et ouvrent la voie à un assouplissement des normes de beauté. Jakob Lena Knebl, par exemple, déteste l’idéal de minceur. Fabriquées avec de la peinture scintillante, ses sculptures aux allures de sucettes célèbrent le corps voluptueux et sensuel. Les lampes florales d’Anna Aagaard Jensen évoquent vivement les univers de Daisy et de Minnie Mouse. Elles illustrent avec humour les règles tacites qui régissent la posture des femmes. Au lieu de garder les jambes jointes ou de les croiser, ces sculptures les écartent sans gêne en un bel exemple de manspreading, cette tendance qu’ont les hommes à prendre trop de place dans les transports en commun.
[NM1]Ik heb een woordje uitleg toegevoegd. De term ‘manspreading’ wordt zeker gebruikt in het Frans in feministische kringen, maar ik denk dat veel mensen van een breder publiek die niet kennen.
L’empowerment queer, que l’on peut définir comme la faculté pour les personnes queer à prendre le pouvoir sur des situations subies, forme également un fil rose à travers l’exposition. Les dessins au pastel d’Ellande Jaureguiberry ouvrent le terrain de jeu des genres par leur fluidité. Richard Otparlic puise une partie de son inspiration sur les sites de rencontres gay et chez les influenceurs. Il copie leurs poses, leurs modes et leur culte du corps, qu’il détourne avec audace dans ses compositions numériques bariolées.
Vulvissima
Un autre « fil rose » est celui de l’intimité, de la sexualité et de l’érotisme. Les artistes de ce courant dépeignent l’érotisme et le sexe de façon plus excitante et imaginative que la médiocrité ambiante. Dans ses photographies sensuelles, l’artiste française Lucile Boiron laisse les fluides corporels féminins s’écouler librement et baigner dans une lumière divine. Sous le terme « vulvissima » suggéré par la commissaire d’exposition Nanda Janssen, on fait l’éloge de la vulve avec amour et légèreté. Une partie du corps qui n’est toujours pas appréciée à sa juste valeur, tant sur le plan médical que social. C’est pour cette raison que l’artiste française Béatrice Lussol peint exclusivement des vulves à l’aquarelle depuis vingt ans. Elle les représente sous forme de chanteuses d’opéra rococo, de paysages, de planètes ou de pâtisseries aux détails amusants.
Concept, composition en artists
L’exposition a été conçue et composée par la commissaire Nanda Janssen. Les œuvres d’un grand nombre de ces artistes sont exposées pour la première fois aux Pays-Bas.
Les artistes participants sont les suivants : Alan Hernández, Alex Naber et ChelseaBoy, Anna Aagaard Jensen (notamment avec Micheline Nahra), Araks Sahakyan, Béatrice Lussol, Dae Uk Kim, Ellande Jaureguiberry, Frances Goodman, Jakob Lena Knebl, Jurjen Galema, Kinke Kooi, Lily van der Stokker, Lucile Boiron, Mari Katayama, Marijke Vasey, Mona Cara, My-Lan Hoang-Thuy, Pipilotti Rist, Richard Otparlic et Lucas Tortolano, Rory Pilgrim, Sarah Tritz, Vera Gulikers et Zoe Williams.
L’exposition sera présentée sous une forme adaptée à la MABA de Nogent-sur-Marne, en France.
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